samedi 27 avril 2013

Apparition dans les rues du Vieux-Mans

MYSTÉRIEUSE APPARITION AU VIEUX-MANS : RÉALITÉ OU CHIMÈRE ?

Si c’est une blague, elle est prise très au sérieux en haut lieu. Depuis quelques mois en effet, une rumeur inquiétante fait frémir les habitants de la paisible commune. Du moins les rares personnes immédiatement concernées : témoins directs ou indirects d’évènements pour le moins extraordinaires... Et amuse les sceptiques.

Et pourtant à bien y regarder, dans leur genre les faits en question sont d’une folle... banalité !

Des groupes de noctambules (dont, à ce jour, cinq résidents déclarés de la vieille ville) auraient aperçu une bien énigmatique silhouette. En trois endroits différents : dans l’escalier des Pans de Gorron, la rue des Chapelains et la rue du Bouquet, à chaque fois entre une heure trente et trois heures du matin.

Un vieillard courbé tout vêtu de sombre et aux traits indistincts se serait manifesté à ces témoins, claudiquant péniblement sur le pavé ou descendant lentement les marches en leur direction, puis aurait disparu juste avant d'arriver à leur hauteur.

Un grand classique en somme. Qui ne fait pas rire tout le monde.

Des fonctionnaires de la mairie seraient même prêts à mettre officiellement leur crédibilité en jeu dans cette étrange affaire, s’il n’étaient retenus par un impératif majeur : préserver la quiétude des riverains. Ainsi que la rassurante renommée des lieux.

Des enquêteurs spécialisés se sont déjà rendus sur place à deux reprises, la chose est avérée, malheureusement aucune information n’a filtré quant à leurs conclusions. Il est vrai que tout a été fait dans la plus grande discrétion. Il ne s’agit surtout pas d’affoler la population locale. Et encore moins de faire fuir les visiteurs.

Sauf que... L’on serait raisonnablement amené à penser que dans un cadre historique aussi bien conservé que le Vieux-Mans, cela devrait au contraire les attirer. Ce qui étonne le plus dans cette histoire -que l’on croie ou non aux revenants- c’est précisément ce “parti pris du secret” assez contre-productif de la part des responsables... Peut-être estiment-ils que la Cité Plantagenêt a des atouts beaucoup plus tangibles à faire valoir auprès des ses amoureux... La peur du ridicule ?

L’image de marque avant tout !


Bref, ce spectre qui errerait entre les murs ancestraux de la perle mancelle, qu’il soit une simple plaisanterie ou une réalité, semble effrayer principalement les défenseurs d’intérêts certes divergents mais bien réels. Certains souhaiteraient éviter une mauvaise publicité à la Cité Plantagenêt quand d’autres accepteraient de s’exposer. Pour la bonne cause, évidemment ! Dans une certaine, pour de pas dire moindre mesure... Entre surchauffe du “carburateur économique” et frilosité pré-électorale, les uns se tâtent, les autres se taisent.


A la mairie, c’est sûr on préfère s’en tenir à une ligne de conduite prudente. Le prétexte, c’est le souci de l'ordre public. Imparable.

En attendant notre fantôme court toujours, si l’on peut dire. Rappelons qu’il boite, a les épaules lasses et semble être sans âge, traînant vaguement le pas ici et là entre les maisons cadenassées. Mais, par-dessus tout, il a cette faculté -qui fait toute la singularité des esprits-de se dissoudre dans la nuit sous les yeux des passants (tous n’avaient pas bu, précisons-le).

Alors si de par aventure vous croisez cette ombre dans la nuit, soyez pragmatiques : armez-vous de votre appareil de photos numériques et mitraillez l’intrus !

Les journaux ont besoin de votre contribution, c’est le sens de cette démarche entreprise sous l’impulsion de ces derniers, à titre tout à fait expérimental.

Après examen et investigations, vos clichés ou témoignages seront très appréciés.

Merci à tous et, quelle qu’elle soit, qu’émerge enfin la vérité !

Coordonnées de vos journaux locaux :

LE MAINE LIBRE :
28-30, place de l’Eperon
72000 Le Mans
Tél. : 02 43 83 72 30
OUEST-FRANCE :
35 rue Gambetta
72000 Le Mans
Tél. : 02 43 21 76 76

lundi 27 octobre 2008

LES MYSTERES DE BADOO : LABORATOIRE POLICIER DES SERVICES SECRETS ?

L'ampleur du scandale fait frémir : le site BADOO.COM avec son interface anodine et ses visées innocentes serait devenu depuis mai 2008, à l'insu de ses créateurs, un site expérimental des services secrets français qui en auraient pris le contrôle dans le but d'établir une vaste base de données sur les citoyens.

Rien que cela. Alors, rumeur ou réalité ?

Enquête.


Internet avec ses facilités d'usage et ses potentialités exceptionnelles a engendré une pléthore de sites gratuits à vocation sociale. Parmi les plus fameux citons BADOO.COM... Qui serait au centre d'une incroyable affaire de Watergate informatique à la française !

L'histoire pourrait faire sourire... Pourtant, à entendre certain anciens collaborateurs des services secrets du gouvernement français (étrangement bien informés), la chose serait loin d'être aussi fantaisiste qu'elle n'y paraît. Au contraire, il y aurait tout à gagner à ce que le loup opère sous des dehors ingénus. C'est bien connu, la farce est l'amie du drame et l'on sait depuis la genèse de "l'art de la manipulation des masses" mis en pratique lors de la Guerre Froide que les espions les plus avertis arborent toujours des allures farfelues.

Interrogés par nos confrères belges du MATIN et dans la foulée par le FIGARO (ce dernier prenant le relais du MONDE devenu beaucoup plus frileux dés lors que certains sujets ont été abordés au cours de l'investigation), certains témoins se sont rétractés, d'autres ont réitéré leurs allégations.

Tous ont souhaité demeurer anonymes.

L'intérêt de constituer une base de données policière ou/et politique comportant des informations sur des centaines de milliers de citoyens à partir de simples adresses IP est double. Et de premier ordre. Nul ne peut le nier, pas même ceux qu'on soupçonne de vouloir franchir le pas.

Intérêt économique d'abord : créer un tel fichier sans passer par les procédures légales habituelles qui impliqueraient de lourdes, fastidieuses, coûteuses opérations administratives pour un résultat somme toute assez léger (la protection de la vie privée du citoyen interdisant toute récolte ou gestion d'informations dites "arbitraires"), c'est aller à la pêche miraculeuse.

Intérêt policier surtout : quel plus "merveilleux" outil de surveillance et de contrôle de l'individu, de la société, des populations que l'informatique
appliquée ?

Problème : si sur ce genre de site chacun peut choisir de décliner sa véritable identité, rien n'interdit à l'internaute qui ne souhaite laisser aucune trace nominative sur la toile de s'inventer noms, prénoms, adresses imaginaires.

Mais ce serait sans compter sur les adresses IP.

Grâce aux adresses IP, recoupées selon les cas avec d'autres informations plus empiriques qui y sont logiquement associées (tels que les pseudonymes pris sur BADOO.COM), les services secrets français seraient en mesure de fournir au gouvernement Sarkozy les moyens de ses ambitions sécuritaires...

Mais tout cela pour aboutir à quoi dans le concret ?

En quoi la création de cette base de données aiderait les services de l'État à renforcer ses structures politico-policières ? En admettant que ces bruits inquiétants soient fondés, les informations récoltées depuis le site BADOO.COM seraient-elles exploitables par les services secrets si l'on considère le peu de fiabilité, voire le caractère saugrenu de ces archives individuelles émanant d'un espace de rencontres où tout est nécessairement déformé, embelli, voire purement et simplement inventé ?

Ces données brutes associées aux adresses IP sont-elles sérieusement décortiquées, archivées depuis six mois par nos services secrets ?

Oui affirment la plupart de ceux qui, bien informés, ont eu accès un jour dans leur carrière au saint des saints de la sécurité informatique des SSF... En aucun cas prétendent les autres, une minorité certes mais apparemment beaucoup mieux renseignés, semble-t-il, de par leur situation hiérarchique et stratégique.

Bref, qui croire ?

Plaisanterie ou réalité, gageons que la nouvelle ne sera pas pour rassurer les anonymes inscrits sur BADOO.COM qui pour le coup risquent de ne plus l'être du tout (au moins pour l'administration policière), pour peu que l'information soit authentique et même plus vraie que nature...

Méfiance, tel doit être ici le maître-mot. En effet, on a déjà vu par le passé et bien avant la naissance d'Internet que ce genre de "blague" pouvait n'être finalement, tout simplement et tout bêtement que... La réalité.

Pierre H. pour "Ouest France"